Enfin les congés tant attendus.
Après un printemps que l'on peut qualifier de plus que merdique, nous décidons d'aller chercher le soleil plus au Sud. Depuis quelques temps, un murmure hante nos nuits...
Comme un écho ricanant. Le malin tenterait il de s'initier dans nos têtes? Nous sommes pourtant très rationnels mais ces berges rouges et cette eau turquoise nous obsède de plus en plus. La totalité de nos rêves halieutiques font apparaître des communes taillées comme des torpilles et animées d'une énergie démoniaque !! Difficile alors de ne pas se poser des questions sur notre santé mentale.
Samedi en début d'après midi, je récupère Mikey chez lui. La voiture est chargée et nous voila sur la route. A proximité d'une de ces ville du Sud, le GPS fait des siennes comme paniqué par une entité
... Ce foutu appareil nous fera perdre 20 minutes
baste passons!!
A 18h30 nous arrivons enfin sur les berges du diable, petit tour du propriétaire.... La Tram souffle fort, très fort même. Impossible de naviguer et la fatigue commence à me prendre.
Heureusement, Mikey trouve les mots pour me remotiver et faire un peu de reconnaissance pédestre. Peu de temps après, nous trouverons notre bonheur au détour d’une crique et ce sera un petit amorçage d'usage pour le lendemain. Les erreurs passées nous servent hein mon Mikey !! Après cette distribution de friandises, nous nous retrouvons à la mise à l'eau pour une nuit à l’abri de la Tramontane.
Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous constatons que le vent est toujours bien présent. Nous ne nous pressons pas mais nous sommes quand même inquiets. C’est assez hard là quand même. :abc²*def: Un Petit café accompagné de madeleines et la patate revient.
L'aube passée, le vent semble se calmer un peu. Nous décidons alors d'embarquer avec le barda pour une petite demi-heure qui sera un enfer pour nos bras. Cette eau pourtant si bleue semble s'être transformée en sang. Le rouge nous entoure...
En plein effort, le sado que je suis prend son pied :
- "c'est tout ce que tu as dans le ventre ? l'enfer n'est donc pas si désagréable !" Mais passé une pointe, nous reculons et sommes contraints de nous rapprocher du bord et de mettre la gomme avec le moteur. Quelques temps après, nous sommes enfin sur le poste, bien trempés mais soulagés d'être sur la terre ferme. Les zods sont à l'abri dans une petite crique. Nous commençons une prospection à la canne car il est hors de question de sonder à l'écho. La tram s'est de nouveau bien renforcée... Nous avons choisi le bon créneau !!
A la mi-journée tout pêche et ça souffle toujours
La journée passe à une vitesse folle, nous relançons avant la nuit. On constate alors que les bêtes à pinces sont quasi inactives... Peu de temps après alors que nous nous disons :
- "ça serait le pied un run avant la nuit ".
Une canne de Mikey démarre en trombe :
- "Il suffisait de demander ".
Malheureusement c'est la dépique juste après le ferrage. Nous sommes médusés.... C'est sur cette note quelque peu frustrante que nous gagnons les beds.
Au réveil, je lance à mon acolyte ma phrase du moment tout en grimaçant :
-
"Putain mon pote j'suis GROGNON !!" Je prépare alors le rituel du CQQ (Café Quatre Quart pour les non initiés) afin d'être moins dans le mal. Nous profitons du petit déj pour débriefer un peu... Cette foutue Tramontane souffle toujours. On va quand même insister un peu. Ce poste pue le fish ... Sur ces belles pensées une des cannes de Mikey démarre.
Le bras de fer s'engage. Le poisson prend du fil et vu le regard du Mikey, ça semble pas dégueu. Je lui tends les wadders par réflexe
. Il me passe la canne le temps d'enfiler son smoking . Et P'tin c'est vrai qu'elle a le démon celle-ci ......
Mikey reprend la canne mais malheureusement ce bougre de poisson a passé la pointe et s'est souché en bordure. Mikey vogue alors à sa rencontre, ce qu'on aurait du faire dès le début, mais le fish s'est dépiqué.
-
"ALORS LA ON EST VRAIMENT ENCULE PAR LE DIABLE!!! " Je suis dégoûté, pourquoi je ne lui ai pas tendu le zod plutôt que des wad??!!! :boulet: Pour rester positif, on se dit qu'en moins de 24h deux runs, il y a pire. On se rassure comme on peut hein !!
Pour oublier ou plutôt me venger, je pars niquer du carnassou. Et hop
Nous entamons l'après midi par une bonne sieste La sécurité civile passe même nous faire un petit coucou. Ils sont sacrément doués ces pilotes quand même.
En fin d'après midi je reçois un appel du Max qui est aussi sur le lac depuis dimanche.
- " Comment y va mon petit Bedot?"- " Bien et toi?"- " Tu me vois?" - " Non? Ah en fait si "Cet apôtre s'est échoué sur une pointe rocheuse 300m plus bas
la tram ...
Je descends lui donner de l'aide. Ça fait vraiment plaisir de voir une tête connue, même la sienne.
Le poste ressemble maintenant à un vrai camp de gitan. Max a étalé ses affaires partout histoire que ça sèche un peu. Nous en profitons pour nous foutre de sa poire
et échanger un peu sur le poste.
La discussion bat son plein et Max nous raconte ses déboires avec la faune locale. Un grand moment je vous jure. J'en ai encore la larme à l’œil !!
Max nous refait la scène avec une banane entre les jambes :
-
"Je vous jure il en avait une énorme, à t'en foutre des complexes...." "Et vas-y que je me penche"...Un grand moment vous l'aurez compris. Max décide de reste avec nous et une fois la nuit tombée nous partageons un bon gros couscous.
23h la peau du ventre nous tire et comme toujours c'est dans ces moment que l'une des cannes choisie de démarrer. "Merde en plus c'est l'une des miennes?!" La course est hard mais j'arrive entier jusqu'à ma canne. Après un ferrage appuyé, je grimpe illico dans le zod. Le bras de fer s'engage. Le fish sonde sous le bateau sans coups de tête. Après quelques longues minutes, une belle miroir entre dans le triangle. Vous allez pas me dire, premier run ; une miroir sur ce lac à saucisse. Je suis aux anges.
La nuit passe, au réveil rien de mieux. Max et Mikey partent se dégourdir les jambes histoire de faire un peu de repérage. A leur retour nous libérons notre captive après quelques clichés...
En ce mardi, le vent est enfin tombé et il est temps pour nous de promener un peu. Max est parti en éclaireur quelques heures avant nous. :ertytr: Nous le rejoignons. Il nous explique qu'il a vu quelques fish se manifester.
Le lac est vraiment haut et il est difficile de trouver un peu de place pour le bed sur cette partie du lac. Au détour de la garrigue, nous trouvons notre bonheur. Un poste hyper couillu.
Max quant à lui se posera plus près du barrage.
Nous positionnons les cannes dans l'eau et les beds en pleine garrigue en mode Wild Fishing. Le pied, on est trop bien !!
La pêche se fait juste devant ou juste derrière de gros massifs d'herbiers ou encore à vu près d'arbustes immergés. Le kif, une pêche comme nous l'aimons, dans les galoches.
En début de soirée le lac est comme de l'huile, seul les marsouinages des blancs et de quelques carpes viennent troubler ce miroir. Quelle ambiance ça nous change des berges bruyantes du fleuve.
Mercredi matin, c'est la déception, nous avons dormi comme deux loirs. Portant on y croyait à mort. Dans le matin Max passe nous voir et le verdict est sans appel ; pas l'ombre d'une carpe. La pilule est quand même dure à avaler car les fish sont bien présents sur le secteur Les disciples de Satan nous résistent. Max reprend le large, quant à nous, nous traînons des pompes entre CQQ et Wild Shit.
Ok :sort:!!
Alors que nous n’y croyons plus trop une des cannes démarre. Le combat s'engage et après quelques minutes Mikey revient avec une belle commune qui accuse un bon 13,8. Sacré Mikey, on lui donnerait le bon dieu sans confession, Mais
:
Observez bien!! Alors qu'en pensez-vous? Mikey ange ou démon?? (J'adore ce cliché)
Cette nouvelle rencontre avec une créature du malin nous redonne du baume au cœur. La patate revient. Nous décidons alors de tenter une nouvelle nuit sur ce paradis dans l'enfer rouge.
Les cannes sont replacées et l'après midi s'installe. Au menu repérage en zod, pêche au carna et bonne sieste à l'ombre de la garrigue . Nous ferons même une petite rencontre avec une habitante des lieux. :abc²*def:
La nuit tombe, nous festoyons comme il se doit : Saucisson, Paëlla, Fromage de chèvre avec un petit verre de Gaillac et pour faire glisser tout cela des pêches au sirop. Autant vous dire nous avons bien dormi.
Au réveil on se regarde et oui "On est GROGNON !!"
Aucun fish n'est venu nous rendre visite cette nuit. Nous ne nous pressons pas et en milieu de matinée une canne démarre. Petit combat fort sympathique avec 15 à 20m de flotte sous le bateau. Je reviens sur le poste avec une commune typique du lac.
Durant la séance photo, je remarque quelque chose qui m'intrigue. Ce mâle a de la laitance Je dis alors à Mikey qu'il faut que nous cherchions des zones peu profondes avec beaucoup d'herbiers.
C'est sur cette remarque que nous levons le camp. Durant le déplacement, nous regardons la carte IGN et je jette un œil dans les jumelles. Une pointe me fait de l'oeil mais elle se trouve à plus de 3km sur la berge opposée. Je questionne mon acolyte qui ne semble pas emballé. Faire 3km à la rame alors que nous venons déjà de faire 1,5km ne l'enchante pas trop ......
Mais finalement j'arrive à le convaincre . Durant la traversée Mikey me maudit
Il en chie à mort !! Et plein de petits Bedots dansent dans ma tête !!!
Trêve de connerie, après une traversée du désert pour notre ami Mikey, nous arrivons enfin sur cette belle pointe. Et Mikey reprend rapidement le sourire.
Une belle petite plante est en train de se faire bronzer toute nue sur cette fameuse pointe. Satan tente à nouveau de nous détourner de notre but premier.
A poil j'ai dis (je craque quelque peu à l'écriture)
Afin de ne pas déranger madame, nous nous installons un peu plus à droite. A 20h ça pêche, les cannes sont positionnées dans des trouées d'herbiers, ou juste là où ceux-ci finissent. La nuit tombe rapidement. Nous ne tardons pas à faire de même . Cette petite traversée nous a quand même bien flingués.
Avant de tomber dans les bras de Morphée, j'entends plusieurs fish se manifester. Il y a bon ...
Je dis alors :
- "Mik tu as entendu? "............. "Oh tu as entendu?".............
Cet apôtre dort déjà. :0020:
3h du matin, un CS retenti, c'est l'une des cannes de bordure placée à vue près des renoncules. En deux temps trois mouvements, Mikey nous ramène une saucisse dans les 6-7. Allez suivante
Vendredi matin, le réveil est matinal, nous repositionnons le tout rapidement. Je tente même une bille décollée à plus de 30cm en plein milieu des herbiers et bien sur comme toujours c'est cette canne complètement farfelue qui démarre.
Moins de 12h de pêche et déjà deux fish. Il semblerait que nous les ayons trouvés. 10h c'est à nouveau le tour de la canne des renoncules. Mikey ferre et part la rencontre de ce nouveau fish. Le combat se fait tout en force, rapidement Mikey ramène ce fish sur la terre ferme.
Il me fait :
- "A nouveau un fish dans les 13" Je donne un coup d'œil dans le bateau et je lui lance :
- "Tu rigoles ce fish doit bien faire ses 18 / 20" Carpinator a encore frappé !!
Le peson s'arrête à 17 :hola:La séance photo va être courte et musclée. Cette carpe est vraiment animée par le démon!! Pas le temps de faire plus de quatre photos et hop cette furie repart à la baille après avoir foutue une bonne branlée à notre ami Mikey (Dommage que la Go pro n'était pas allumée ).
Après ces émotions matinales, l’euphorie retombe avec le retour de la chaleur. Plus rien à signaler de la journée si ce n’est le retour de cette sirène démoniaque.
Dans l’après midi, je viens à la nouvelle question météo afin de définir ce que nous feront samedi. En effet, Monsieur Carpa nous a proposé une petite pêche sur la Wild. Nous convenons qu’une fois la nuit passée, nous prendrons la direction de cette petite rivière.
18h30 nouveau départ sur la canne des renoncules, je sors non sans mal cette saucisse tankée dans les herbiers. Qui malheureusement gardera quelques séquelles de notre rencontre au niveau de la bouche….
Rapidement la nuit tombe et comme j'en ai ras le bol, je la fais courte, pas comme celle du copain d'Max,
Seule une saucisse viendra nous rendre visite durant la nuit.
Au petit matin, il fait déjà bien gris
et il est temps pour nous de plier bagage si on ne veux pas se prendre une bonne grosse rincée.... Malheureusement c'est une fois au milieu du lac que ça se met à tomber velu :rezz:Nous arrivons à la mise à l'eau trempés, la Wild ça sera pour une autre fois.
Nous passons quand même voir Romain histoire de boire quelques mousses tout en refaisant le monde. Après une semaine quasiment qu'à l'eau ça fait vraiment du bien.
Voilou les loulous, un lac magnifique qui c'est certain nous reverra