Acte II : Bouffeurs de caillasses, de Nitrométhane et C16 !!

Chose promise chose dû, 
 

Tout commence par une drôle d’expérience. Une expérience qui prouve que les passions qu’elle quel soit sont déraisonnables. Elles nous poussent à dépasser nos limites, à apprendre de nos erreurs. Elles dictent très souvent nos choix de vie et nous poussent parfois dans nos derniers retranchements.

Vous vous demandez très certainement ou je veux en venir avec un tel titre. Que viennent faire le nitrométhane et le C16 dans une histoire de pêche. Figurez vous que cette session n’a pas commencée comme les autres. Nous sommes vendredi soir, je sors du taf, fais une dernière bise à ma fille et à ma compagne avant d’avaler les kilomètres.

23h30, j’arrive près de cet aérodrome, la voiture pleine à craquer. Des Yellow boys, me donnent un badge et me laissent entrer dans l’arène. Je viens en fait de rejoindre mon frangin qui après plus de 7 ans de travail acharné weekend, après weekend a transformé une vieille DRAUPHINE en monstre de plus de 650 cv. Ce sont les premiers tours de roue de ce Dragster made in Ardèche.

Je ne pouvais manquer ça pour rien au monde. Le samedi est donc consacré à immortaliser ces moments si particuliers pour mon petit frangin tout aussi fada que nous si ce n’est pas plus encore !! Le capteur de l’APN va donc bouffer des vapeurs gommes, du nitrométhane et d’essence de compétition avant de bouffer de de la caillasse en compagnie de notre Mikey national.

En écrivant ces quelques lignes, les frissons me parcourent encore les Bras. Quel souvenir, en famille alors qu’on est actuellement confiné et parfois loin de nos proches...

Bon et la pêche dans tout ça me direz-vous !! Dimanche matin le réveil sonne et je laisse tout ce beau monde. Je prends à nouveau la route pour rejoindre Mikey sur l’aire d’auroute convenue. Pour une fois, c’est moi qui suis en retard. Plus qu’une petite heure et nous voila enfin sur les berges de ce géant. 

Les rafiots sont chargés et la prospection commerce dans la bonne humeur. Malgré plus de 1000 hectares, les lieux ne nous passaient pas si grand que ça. En en milieu de journée, le premier spot est choisi. Les montages rejoignent le fond de l’eau et il est temps de préparer pitance.

J’enregistre un run sans suite dans la nuit. Au matin, nous sommes frustrés et grognons. De nombreux sauts se sont produits toute la nuit sans que nous n’enregistrions d’autre départs. Nous décidons d’insister. La journée est beaucoup trop estivale pour une fin septembre. Nous passons la journée à l’ombre pour ne pas cuire. 

Ca y est laisse enfin place à la lune. Alors que le confit est sur le feu, un départ violent intervient sur ma canne de droite. Ferrage puis grosse pression pour éviter les arbres morts tout proches. Le poisson monte entre deux eaux. Ça semble être du sérieux…  Malheureusement pour moi après avoir éloigné cette dame du danger et alors que mon fessier commence à se détendre, c’est la décroche. Je suis maudit des glandes et blasé… Heureusement le reste de la nuit nous rapportera trois autres poissons, certes modestes mais ils nous redonnent la banane.

Au matin, nous décidons de voir le reste du lac. On prend la direction du mur. Au passage nous amorçons une zone qui semble prometteuse. Mais la météo est beaucoup trop clémente à notre gout. Les jours et les postes qui suivent ne nous rapportent rien.

En fin de semaine après avoir fait le tour du lac sans voir ou entendre le moindre fish, nous décidons de retourner sur notre première zone de pêche. Le temps va enfin se dégrader et nous espérons que le fish est encore sur zone. 

Nous positionnons les cannes différemment et la dépression tant attendue nous tend enfin les bras. En début d’après-midi, nous faisons la connaissance d’un carpiste Anglais en périple pour deux mois en sur nos grands lacs français.
 

Une super rencontre avec des bières bien fraiches, des « fucking carp », « fucking pdn » et beaucoup de bonne humeur. En espérant croiser une nouvelle fois ta route sur une autre immensité française mec !! 
 
Enfin il pleut, et les carpes se mettent à table. Je tank un fish sur une touche retour avant de faire un petit silure. Les choses s’emballent enfin pour notre dernière nuit sur le lac… Je terminerai ces quelques lignes par une autre série de clichés. Mes filles viennent de se réveiller, elles réclament leurs père…

Voilou les amis portez-vous bien pendant cette période compliquée pour nous tous.

@ très vite