Ce n’est pas de la carpe dont il va s’agir mais du silure pour ce récit. Mais l’approche employée cette fois-ci pour les prendre se rapproche tellement d’une pêche d’accoutumance à la carpe, que j’ai envie de vous la faire partager.
Pour le coup, je troque mon binôme Nicolas pour Romaric, bien plus intéressé par le silure !
Depuis des mois nous parlions de cette pêche et depuis 2 mois nous la préparons sur les berges d’un lac que nous savons peuplé de quelques moustachus, vraiment pas inquiétés par les pêcheurs…
Afin d’optimiser nos chances nous avons décidé d’amorcer une large zone 8 fois avant la pêche à grand coup de pellets, Frolic, bouillettes et poissons morts.
La zone choisie est une cuvette de 10,5m de profondeur à son maxi.
On se dit qu’il serait marrant de prendre une carpe sur cet amorçage, démontrant par la même qu’un montage grossier prend du poisson !
Le jour de la pêche est arrivée ! 48 heures à fond durant lesquelles : 4 cannes pêchent aux vifs (bouée profonde, bouée de surface, cassant à fond, pater), alors que 4 cannes pêchent aux pellets en assiette et en têtes chercheuses, sur une vaste zone marquée par un amorçage copieux, d’environ 100 m carré. L’essentiel du volume est constitué de pellet de pisciculture de 10 mm. L’idée étant de présenter une grande quantité d’appâts, mais très difficile à ingérer par les silures. Attraper un pellet de 10mm doit être une vraie mission pour silure de 2 mètres. C’est du moins ce que nous imaginons et ce sur quoi nous tablons. Ils ne doivent trouver à se mettre sous la dent que nos appâts ! C’est le principe sur lequel nous misons.
Les Shogun vont dérouiller !
Coté eschage, nous optons pour des gros pellet de 24mm assez odorants et qui se tiennent 24 heures sans broncher sur un cheveu. En quelques « echages comparatifs », nous estimons vite que les pellets décollés par une pop up engrangent plus de touches. Nous finirons donc avec 4 cannes de cette manière.
Le premier jour, tout pêche à minuit ! A deux heures du matin, une première détonation sur un détecteur nous rapporte un miraculeux silure de 135cm, piqué à la commissure ! Bingo ! Ça a marché ! Nous avons-nous même du mal à y croire. La deuxième nuit, nous sommes surpris par une touche rapide à 22h30. Un silure d’1,75m vient d’engamer. Il est encore parfaitement piqué sur le coté de la mâchoire. A cet instant, la mission est évidemment réussie. Nous sommes comme des dingues ! Il n’y a plus qu’à tabler sur le big fish…
135 cm ! Les doutes s'éffacent déjà pas mal !
175 cm ! Le doute n'est plus permis ! La pêche fonctionne !
Le plus hallucinant vient du fait que nous n’avons piqué qu’une carpe en 48h, une commune aux environs des 12 kilos… Cela peut se justifier par des montages peu adapté à ce poisson :
Le bas de ligne en tresse 135 lbs est habillé d’un hameçon simple très fort de taille 1/0. C’est en somme un montage carpiste, « version barbare ».
La fête aurait été plus belle si l’une des cannes au vif n’avait pas pris un poisson de 2 mètres. Ce poisson nous a échappé lors d’une mauvaise manipulation avant la séance photo … C’était mon record, que j’ai regardé partir sans pouvoir en garder une trace autre que celle que j’ai dans la tête. Mais c’est déjà du passé. Le bilan des 2 nuits est le suivant : les pellets gagnent par « 2 à 1 » contre les vifs ! C’est pour nous une sorte de pari gagné. Mais la méthode sera-t-elle efficace sur le moyen terme ? Affaire à suivre lors des prochaines tentatives…