Mémoire d'un homme

Le rappel de cette mémoire ou l’homme revis des moments inaltérables de la vie, des moments de joie et de bonheur. Allongé dans cette chambre au contact de cette odeur pharmaceutique ; il plonge au plus profond des souvenirs halieutiques et un rictus se dessine sur ces lèvres.

Il revit ces instants au contact de la nature mariés à cette passion de la pêche du cyprinidé, cette dame carpe qui l’a toujours fait vibrer. Il revoit tout, ses amis, ses repas, ces nuits sans oublier les poissons et s’octroient à revivre les meilleures sensations qui l ont comblées pendant plus de trente ans.
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Juin 1970,la voiture chargée d’un matériel sommaire et rudimentaire (car le fléau carpisme n’était point ce qu’il est à l’heure actuelle), il prend la route vers ce lac qu’il miroite depuis quelques mois et se retrouve enfin devant cet espace féerique agrémenté d’une eau cristalline.

Quelque peu hagard devant cette immensité, cette mer d’eau douce ou le choix des postes est immuable.

Il se décide enfin devant cette roselière quelque peu prometteuse car l’activité est omniprésente. Son amorçage exclusivement à base de graine déclenche une frénésie et le poisson blanc s’en donne à cœur joie. Devant ce spectacle, un regard émerveillé, il surveille sans cesse ces cannes en fibre de verre placées à proximité de cette boulimie.

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L’attente est de courte durée car un run fulgurant l’extirpe de ses rêves et l’oblige à courir sur le moulinet qui s’évide à une vitesse impressionnante, le contact est violent et la canne prend une courbure jamais connue depuis les années qu’il pratique cette noble pêche.

Il transpire car l’angoisse de ne pas être à la hauteur devant ce poisson d’une force exubérante, l’oblige à de retrouver un self contrôle et de ne pas tomber dans la panique.

Le combat le laisse perplexe et la durée semble interminable, chaque mètre gagné est une véritable labeur et la crainte reste omniprésente car la distance qui le sépare de cette combattante est encore d’une trentaine de métres. Chaque minute, chaque seconde lui semble une éternité et le déconnecte de tout ce qu’i l’entoure..

Trente cinq minutes se sont écoulées et pour la première fois, il découvre cette masse sombre sous deux mètres d’eau, cette masse imposante avec cette force décuplée. La surprise est telle qu’il ne peut s’empêcher de crier, jamais de sa vie il n’a connu ce scénario.

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L’approche de l’épuisette effraie ce poisson trophée et redonne une énergie instantanée à cette carpe qui le surprend par un nouveau run explosif. Il trébuche mais garde le contact, il se ressaisit et tente de se calmer à nouveau..La reprise du combat semble enfin, après ces terribles sensations et montées d’adrénaline, être moins intensive car dame carpe se tétanise petit à petit…Enfin elle finit par se mettre sur le flanc et la mise à l’épuisette semble possible.

D’une main tremblante, il bascule cette prise dans le filet et hurle de joie….

Soudain biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiippppppppppp, le bruit strident de l’encéphalogramme annonce la mort de cet homme qui par ce dernier souvenir a oublié cette souffrance liée à cette maladie qui a eu raison de son ame. Cette dernière pensée a donné à ce visage un sourire merveilleux et une
apparence de bonheur pour le dernier voyage après la vie, le voyage vers le néant, le nouveau paradis..

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un gros

pour ce magnifique texte de l'ami claude Bisous !

respect Maître Claude Bravo

Mmmmmm

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