ETE INDIEN AU CŒUR DU MASSIF CENTRAL : by Mikey & Le Bedot. PART 1
SAMEDI 21 Septembre : La Découverte des lieux6H du matin : je finis de charger le matos dans la voiture. Je prie pour n’avoir rien oublié. Mikey arrive. Nous prenons la route et avalons les kilomètres d'une traite. Au détour d’un virage, j'aperçois au milieu des broutards, cinq biches. Je fais de grands signes à Mikey tel un babouin mais il n'en verra rien.
11H00 nous approchons de notre destination. Nous commençons à distinguer de la brume qui s’échappe de la vallée. Quelques minutes plus tard, nous voila devant notre nouveau terrain de jeu. Nous nous arrêtons en surplomb du lac pour admirer le paysage. Nous en profitons pour nous délecter de quelques croissants et pains aux chocolats savamment choisi par Mikey. Nous profitons aussi de cette pause café pour établir le plan de Bataille. L'humeur est à la fête, le temps est radieux, chaud et le paysage magnifique.
12h30 la caféine hydrate enfin nos veines pour le plus grand bonheur de mon cerveau embrumé. Nous choisissons la mise à l’eau la plus proche et commençons la reconnaissance. Le lac est d’huile. L’eau limpide nous laisse admirer des bancs de perches gigantesques. La concentration en carnassier est tout simplement hallucinante. Mais comme deux couillons les bateaux sont à vide, même pas une canne et un bout de plastique. Et les Go Pro sont restées dans les véhicules. Les boulets je vous jure.
Une bonne partie de l’après midi est consacrée à la découverte du lac. Nous fouinons partout mais sans grand coup de cœur. Petit à petit un léger doute s’installe. Nous débriefons au fond d’une petite baie quand je crois entendre un saut.
Nous sortons de celle-ci et remontons le long d'une berge rocheuse et bien raide. Mikey me précède. Je ne sais pourquoi mais je m'attarde un peu plus, tout en zieutant le fond à l'aide des polarisantes. C'est alors que je vois une masse sombre qui nage à ras du fond !! Oooh Putin ?! Mais c'est une carpe puis une autre et encore une autre.
Je fais signe à Mikey de me rejoindre. Une fois à ma hauteur il hallucine. Sous son zod viennent de passer ce qui ressemble à une longue commune et deux big Zander. De ceux qui mettrait une méga gaule au Titi et à Poupouille.
N'y une n'y deux nous nous écartons de manière à ne pas effrayer ces dames et filons pleine balle en direction de la mise à l'eau. Nous avons vu pas moins de dix poissons et en quelques instants nous sommes passés d'un état quasi léthargique à une frénésie d’enfer. Comme dirait l'autre : « On respirrrrreeeee la Santé et on PèTeee la Forme BonTEu !! »
Vers 17h15 nous sommes de retour. Nous nous posons sur un replat comme nous pouvons. « Sur le bateau ça paraissait moins raide !! » me lance alors Mikey.
Malgré tout à 18h tout pêche. Une pêche comme on les aime, dans les galoches. Les montages sont lancés du bord voir même déposés sous le scion à vu.... C'est trop bon, on se regarde en esquissant un sourire, un sentiment de satisfaction commun plane dans l'air.
Vers 19h deux bip nous alertent. Une de mes cannes plaçait dans cinq à six mètres vient de tressauter. Le rythme cardiaque monte. Cinq minutes plus tard, c'est ma canne de bordure posée à vue qui émet quelques bips. Puis elle se cintre. Et déroule alors lentement. Ça y est l’adrénaline nous envahis.
Je ferre et entame la lutte. Le poisson vend chère sa peau et me traîne en bateau sur plusieurs mètres. Il y a de la fébrilité dans l'air moi je vous le dis. J'ai les jambes qui jouent de la guitare. Comme c'est bon !! Plusieurs minutes s’écoulent. J'observe maintenant cette vaillante guerrière se débattre sous cinq bons mètres de flotte. La tension est quelque peu retombée. Ça y est elle entre dans le triangle, la délivrance. Un joli petit bijou.
Nous sommes ravis, pas capot après moins d'une heure de pêche. La confiance crève le plafond. Peu à peu la nuit s'installe. Il est temps de ripailler. En bon chef cuistot, je nous prépare une bonne omelette aux cèpes cueillis et séchés l'automne dernier. Pour accompagner le tout, on se coupe quelques rondelles de Naneu Mort, comme dirait le Grand et en dessert de la bonne Bique avec le nectar qui va bien. Au passage Merkki au poto séb qui a offert cette bonne bouteille au cousin Mikey.
DIMANCHE 22 Septembre : Chaude journée dans la caillasseLa confiance avait beau crever le plafond, nous avons dormi comme deux loirs toute la nuit. Cependant tôt le matin, sans doute vers les Six heures, je ne saurais plus dire, ma canne placée dans six mètres d'eau prend une grosse calotte. Je ferre et c'est alors qu'une autre de mes cannes s'anime. :hein?!:Je gueule comme comme un putois pour réveiller le Gliridae qui m'accompagne :fumette:tout en ferrant. Je me trouve alors comme un con avec une canne dans chaque main.
Malheureusement le second poisson se dépique bien avant l'arrivée de Mikey. Probablement parce que la ligne n'était pas suffisamment tendue. :zeen:Désolé mon pote, si j'avais laissé dérouler je suis sûr que ce fish aurait posé devant l'objectif. Un mauvais réflexe à mettre sur le compte de la COLTAR ATTITUDE qui m'animait ce matin là.
J'en oublierai presque l'autre poisson, une petite miroir bien mimi que voici.
Rien de plus à signaler de toute la matinée. Nous replaçons les cannes aux petits oignons avant de nous jeter un ou deux bon caf avec quelques tranches de quatre quart. Le rituel du CQQ refait son entrée. Nous profitons ensuite de la lumière montante pour faire quelques clichés.
13h heure ça y est le soleil est au zénith, la chaleur aussi. Nous sommes portant fin septembre mais nous nous baladons torse poil et en short. :youhou:Malheureusement pour nos nerfs ou plutôt les miens, cette chaleur attire tous les amateurs de jet ski et ski nautique du coin. J'ai rien contre cette pratique sauf quand un imbécile ne trouve rien de mieux que de passer et repasser tout l'après midi devant nous tout en tournant sur place dans un grondement mécanique assourdissant.
Baste passons. Dans l'après midi Mikey relève ses cannes par curiosité. Dans la discussion je lui conseille de replacer sa canne de bordure plus loin de nous, à proximité d'une jolie avancée rocheuse. Il trouve l'idée bonne et s'empresse de l'appliquer. Après un bel exercice de style en équilibre sur les cailloux, Monsieur monte dans le talus accompagner de sa fidèle Tézigue pour taper un petit somme à l'ombre des grands arbres.
(Pour ce qui ne connaissent pas la Tézigue , pas d'inquiétude vous ne tarderez pas à comprendre...
)
Une ou deux heures plus tard, un départ violent intervient sur cette fameuse canne. Mikey accourt, les branches craquent derrière moi. Malgré ses soixante kilos tout mouillés, il fait autant de bruit qu’une horde de sangliers affamés. Il empoigne sa canne et commence une lutte acharnée. Je l’observe depuis la berge, ça semble solide. Après plusieurs minutes d’un rude combat, mon acolyte rejoint la berge non sans mal. Difficile de ramer avec un poisson dans la filoche :lol:Nous posons dans le tapis cette miroir massive que nous estimons dans la quinzaine. Mais à la pesée nous sommes surpris, elle fait tout juste les 12+. Dodue mais pas très dense cette carpe qu'importe.
Quelques clichés plus tard, Mikey replace sa canne à l’identique. Nous regardons l’heure et bizarrement le run est intervenu dans le même créneau horaire que la veille. Serait ce des poissons de passage ? Nous commençons à le croire…
19h un nouveau départ intervient sur la fameuse canne de Mikey. La lutte est engagée. Cette fois-ci nul doute nous avons affaire à une vraie guerrière. Je le lis sur le visage de Mikey. Notre ami est tendu comme un string. :lol : Les minutes passent. Soudain des remous commencent à trahir l’issue du combat. Ça y est, la belle entre dans le triangle et le visage de Mikey se décrispe instantanément. De retour sur la berge nous nous congratulons devant cette splendide torpille d’un bon mètre.
La pesée nous étonnera de nouveau (14+)… Le poids est secondaire mais nous sommes étonnés de la densité de ces poissons au vue de leurs tailles.
Avant la nuit nous replaçons toutes les cannes. Je décide alors de positionner ma quatrième canne devant un arbre immergé à 180 mètres du poste. Pour éviter un tout droit dans l’arbre, je place ma bannière de telle manière que le poisson prenne le large. Ma ligne saute de branche en branche pour éviter de créer une vraie toile araignée en bordure. La nuit tombe.
Durant le repas nous débriefons sur la marche à suivre. Nous sommes d’accord sur le fait que les poissons semblent n’être que de passage ici. Par conséquent et d’un commun accord nous décidons de changer de poste pour les jours qui suivent. Nous rejoignons les bras de Morphée en espérant croiser le fer avec un ou deux poissons supplémentaires avant notre départ.
La suite bientôt si l’inspiration et la motivation reste ;)Mais aussi et surtout si vous êtes sage.